Episode 24
Les moteurs qui ne chauffent pas

 

Nous sommes en 1936 ou 1937 en Angleterre. A ce moment, le balsa est pratiquement inconnu en Europe et la motorisation des modèles repose presque exclusivement sur les rubans élastiques tordus. Dunlop est alors l'un des principaux fournisseurs de ce précieux matériau.

Quelques fous essaient de faire voler des modèles entraînés par des moteurs thermiques. Lourds, peu puissants, nécessitant un équipement électrique supplémentaire et peu fiable pour faire fonctionner la bougie à étincelles, ils ne se conçoivent que sur des avions de grande taille et beaucoup hésitent avant de lancer dans les airs une petite fortune qu'attendent deux risques: celui d'être détruit dès le décollage ou celui de disparaître à tout jamais, emporté par les courants ascendants.

A cette époque, on croit encore aux vertus du moteur à vapeur, du moins sous la forme du moteur à air comprimé. Un volumineux réservoir métallique que l'on remplit d'air comprimé par une simple pompe à bicyclette. C'est lourd, mais l'avantage est que cela permet d'entraîner de très grandes hélices grâce à un couple important et les moteurs (souvent d'ailleurs multicylindres) sont facilement construits en tôle de laiton avec quelques soudures et quelques pièces découpées puisqu'ils n'ont pas à souffrir de la chaleur.

Tout cela, l'atmosphère d'une époque révolue où la radiocommande faisait à peine partie des rêves et où on aller pratiquer sa passion en tenue de ville, avec canne et chapeau mou, c'est ce que vous trouverez dans cette petite vidéo.

Guy Revel

 
 
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