Nous sommes en 1936 ou 1937 en Angleterre. A
ce moment, le balsa est pratiquement inconnu en Europe et la
motorisation des modèles repose presque exclusivement
sur les rubans élastiques tordus. Dunlop est alors l'un
des principaux fournisseurs de ce précieux matériau.
Quelques fous essaient de faire voler des modèles
entraînés par des moteurs thermiques. Lourds, peu
puissants, nécessitant un équipement électrique
supplémentaire et peu fiable pour faire fonctionner la
bougie à étincelles, ils ne se conçoivent
que sur des avions de grande taille et beaucoup hésitent
avant de lancer dans les airs une petite fortune qu'attendent
deux risques: celui d'être détruit dès le
décollage ou celui de disparaître à tout
jamais, emporté par les courants ascendants.
A cette époque, on croit encore aux vertus
du moteur à vapeur, du moins sous la forme du moteur
à air comprimé. Un volumineux réservoir
métallique que l'on remplit d'air comprimé par
une simple pompe à bicyclette. C'est lourd, mais l'avantage
est que cela permet d'entraîner de très grandes
hélices grâce à un couple important et les
moteurs (souvent d'ailleurs multicylindres) sont facilement
construits en tôle de laiton avec quelques soudures et
quelques pièces découpées puisqu'ils n'ont
pas à souffrir de la chaleur.
Tout cela, l'atmosphère d'une époque
révolue où la radiocommande faisait à peine
partie des rêves et où on aller pratiquer sa passion
en tenue de ville, avec canne et chapeau mou, c'est ce que vous
trouverez dans cette petite vidéo.
Guy Revel