Episode 11
Le décollage vertical

 

Vous connaissez bien sûr les autogyres. Mais un autogyre capable de décoller verticalement ?

Il est vrai qu'en 1941 les hélicoptères n'étaient encore que des projets et des rêves. Voilà une dizaine d'années que les autogyres avaient permis les décollages et les atterrissages courts, mais il fallait néanmoins une piste car, tout comme pour les avions classiques, la portance n'était obtenue que par la vitesse de translation, laquelle permettait au rotor de tourner et d'assurer la sustentation.

Afin de se libérer totalement de la sujétion des pistes et pouvoir décoller verticalement, il fallait justement que le rotor soit capable d'assurer une portance supérieure au poids de l'autogyre sans qu'il soit besoin de vitesse horizontale. Et n'oubliez pas que l'hélicoptère, qui permet cela parce que c'est son rotor qui est entraîné par le moteur aussi bien pour la sustentation que pour la translation, ce qui nécessite un mécanisme très complexe, n'est pas encore au point.

Alors la solution, c'est d'entraîner temporairement le rotor et uniquement pour la phase de sustentation sans translation, c'est-à-dire justement pour un décollage vertical. Il va sans dire que, dès le décollage effectué, l'hélice propulsive doit permettre une vitesse de translation suffisante pour que le rotor continue à tourner et à fournir la portance nécessaire.

Le résultat, comme on peut voir sur cette vidéo, est impressionnant. Si le système ne s'est pas développé, c'est qu'au cours des quelques années suivantes, l'hélicoptère a été progressivement mis au point en apportant des avantages supplémentaires au prix d'une complexité bien plus grande.

Il n'en reste pas moins que cet autogyre à décollage vertical n'était pas une utopie et que, même aujourd'hui, il serait capable d'apporter des avantages supplémentaires aux adeptes des autogyres de sport.

Guy Revel

 
 
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